CASTEAU, Lancelot de – LIEBAERS, Herman – MOULIN, Léo – KOTHER, Jacques : “Ouverture de cuisine”

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fac-similé publié en 1983, du “receptaire” de Lancelot de Casteau, maitre cuisinier des Princes eveque de Liège

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Description

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CASTEAU, Lancelot de – LIEBAERS, Herman – MOULIN, Léo – KOTHER, Jacques : “Ouverture de cuisine

Anvers – Bruxelles, éd. De Schutter, 1983, 2e édition après l’édition originale de 1604, fort in-12, pleine percaline vert foncé éd., titre doré et nb. fleurons à froid sur le premier plat, titre, filets et décor dorés sur dos lisse éd., 33 – 144 – (16) – 118 – (6) pp., sur papier crème, bandeaux et lettrines, présentation par Herman Liebaerts, traduction en français moderne et glossaire par Léo Moulin, Commentaires gastronomiques par Jacques Kother, table des matières.

“Lancelot de Casteau est un Montois qui fut, au XVIe siècle, maître-cuisinier de trois princes-évêques successifs de Liège : Robert de Berghes, Gérard de Groesbeek et Ernest de Bavière.  Il a publié en 1604 un “réceptaire” dont il ne reste qu’un seul exemplaire, témoignage de la gastronomie du XVIe siècle en Principauté de Liège ; l’ouvrage est le premier livre de recettes publié en français dans cette région et constitue le seul chaînon en langue française entre la cuisine médiévale et la cuisine classique du XVIIe siècle. 

Lancelot de Casteau (ou plutôt « Lancelot de Chasteau » ou « de Chestea », ou encore « Anseau de Chestea », comme écrit dans les archives liégeoises), a été admis au métier de boulanger en 1562, de mercier en 1567. Vers 1572, il a épousé Marie Josselet alias de Herck dont il a eu une fille, Jeanne. Ce bourgeois aisé possédait plusieurs immeubles et des terrains (dont un près de Huy) mais à partir de 1601, étant donné le non-paiement de ses services et de ses frais par le prince-évêque, sa situation financière l’a obligé d’habiter chez sa fille et son gendre, l’orfèvre Georges Libert qui lui a prêté de l’argent et a dû l’entretenir.

Lancelot de Casteau est décédé en 1613. En août 1958, la Bibliothèque royale de Belgique en acquiert un exemplaire. Dans le fac-similé publié en 1983, notre exemplaire, l’ancien conservateur de la bibliothèque, Herman Liebaers, raconte ainsi la genèse et le déroulement de l’achat : Un inconnu vint proposer à Franz Schauwers, alors conservateur de la Réserve précieuse de la Bibliothèque royale de Belgique, un ouvrage que celui-ci ne connaissait pas. Fort de son expérience, Franz Schauwers offrit 3 000 francs belges pour cet exemplaire de l’Ouverture de cuisine et, l’acheteur voulant être payé immédiatement, Schauwers avança la somme par chèque sur son compte personnel. Un article, paru ensuite dans le journal Le Soir, incita le vendeur à réclamer au conservateur la restitution du livre sous prétexte qu’il n’avait pas été vendu au juste prix. Devant le refus de Franz Schauwers, le vendeur furibond lui lança le chèque à la tête et repartit tout aussitôt. L’État restait propriétaire d’une œuvre qui n’a jamais été payée…

Georges Colin, à l’époque adjoint de Franz Schauwers, a toutefois publié en 1988 un article4 tempérant ce récit : le propriétaire du livre a bien été payé et n’a jamais lancé de chèque à la tête du conservateur ni proféré d’insultes ; après le tapage médiatique qui a suivi la vente, il a simplement tenté de revoir la transaction et a reçu une fin de non-recevoir par lettre. Le livre de Lancelot de Casteau a été traduit en français moderne par le sociologue et historien belge Léo Moulin et publié en fac-similé en 1983″. RARE, même dans cette édition. Très bon état, comme neuf                                                                                                                                                                200€   

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